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Paradis artificiel

Paradis artificiel
28 mai 2007

Blabla et news

Vous nous excuserez de ne pas faire avancer le blog mais c'est Thomas qui a la suite du livre que j'ai écrit sur feuille, j'attend qu'il la recopie sur ordinateur.

Je ne sais pas réellement si nous menerons ce projet à terme, cela ne tiend qu'à lui.

J'attend. Tout comme vous.

Bonne journée.

Eva T.

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5 mai 2007

Tournesoleil - Thomas

Le soir tombait. Une dernière pirouette et l'ange atterrit dans un frottement de plumes chez Angélique. Elle l'entendit et se précipita à l'extérieur de chez elle. Plusieurs plumes se décrochèrent du sac à dos ailes mais une fois détachées, elles disparaissaient dans un scintillement merveilleux. La jeune fille ouvrit la porte et découvrit derrière François une splendide traînée brillante dans le ciel. Incroyable. Cela ne dura qu'un quart de seconde et elle proposa à son invité d'entrer, ce qu'il accepta avec un sourire.

François observa une Angélique très naturelle, démaquillée, vêtue d'une robe en soie très fine. Ses cheveux détachés lui couvraient les épaules. Elle était bien plus belle que pour son "travail". La demoiselle respirait presque la joie de vivre. Presque. Car même si elle paraissait détendue, l'ange en François ressentait la boule qu'elle camouflait à l'intérieur d'elle-même. C'était une boule qui, avec le temps, devenait de plus en plus grosse et un jour, elle risquerait fortement d'exploser.

" Tu arrives à temps, je viens juste de faire du café !
- Merci. "
Ils s'installèrent sur la table dans la cuisine. Elle lui en servit une tasse avant de s'asseoir en face de lui puis le regarda. Depuis son suicide, ou plutôt depuis qu'avait explosé la boule que cachait François au plus profond de lui-même, il était libre. Angélique devait ressentir cette liberté puisqu'elle sourit. Mais pour combien de temps ?

Le bonheur laissa très vite place à une frustration, un dégoût, une tristesse.
" François, je vais mal ! "

6 avril 2007

D'Eva à thomas

Défi : réaliser une séance photo

Eva_3

Eva_4

Eva_5

Eva_6

Eva_7

30 mars 2007

De Thomas à Eva

Défi : faire un dessin "potable"

Dessin_copie

30 mars 2007

Les défis Tournesoleil

Le concept est simple et artistique :
une idée de l'autre a réaliser le mieux possible.

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18 mars 2007

Tournesoleil - Eva

François partit dans les nuages surveillant Angélique du ciel.

La jeune femme était retournée se réfugier dans son lit, au chaud, rassurée.
En se réveillant, des souvenirs de la nuit dernière lui revinrent. Elle était reconnaissante que François l'ai aidé, elle était heureuse qu'il soit entré dans sa vie. En l'attendant, elle avait passé sa journée à peindre, n'était pas sortie, avait à peine mangé.

De son côté, François assis sur son nuage réfléchissait. Il veillait sur Angélique mais ce n'était pas suffisant, il aurait voulu l'aider, la remonter à la surface. Il avait peur qu'elle sombre plus qu'elle ne l'était déjà. Le jeune ange gardien ne savait pas encore comment s'y prendre mais il était conscient d'une chose : Angélique avait besoin de lui. Sinon, pourquou lui aurait-

t-on demandé de lui venir en aide ? A quoi sert un ange gardien lorsque nous n'en avons pas besoin ? François se souvint alors de cet homme qu'il avait rencontré après sa mort. Etait-ce lui son ange gardien, celui qui avait échoué, qui n'avait pas réussit à le sauver ? Et si ce n'était pas le cas, qui était-ce ? Il se demanda s'il était possible de rencontrer son propre ange gardien lorsqu'on est conscient du rôle qu'il tient. Après réflexion, il se leva et partit à la recherche de celui qui l'avait accueillit.

Quelques centaines de nuages plus loin, il l'aperçu. Ce dernier était assis au bord d'une nuage, une canne à pêche à la

main. En s'approchant, il découvrit un tas de petits bouts de papier griffonnés en provenance de la Terre. Lorsque l'homme croisa le regard interrogé de François, il lui expliqua que tous ces morceaux de papier étaient des appels au secours. La canne à pêche - qui en réalité était une canne à SOS, permettait de choisir la prochaine personne à aider, celle qui recevrait un ange gardien. Après avoir reçu toutes ces informations, François en vint à ce qui l'amenait réellement ici et demanda alors " Serait-il possible que je rencontre mon propre ange gardien ?

    - Ce n'est plus ton ange gardien, tu sais.

    - Et bien, mon ancien ange gardien alors.

    - Je ne sais pas. Pourquoi ?

    - J'aimerai savoir comment il s'y est prit. Discuter avec lui pourrait me permettre de ne pas commettre des erreurs identiques aux siennes ; je tiens à sauver Angélique. "

L'homme à la canne à SOS hésite puis finit par répondre en souriant " On verra ça plus tard. Pour le moment, va rejoindre

ta protégée, je crois qu'elle t'attend. Il ne faudrait pas que tu sois en retard. "

18 mars 2007

Tournesoleil - Thomas

Le début de soirée commença normalement - si dans ce genre de situation la normalité existe. Angélique en doutait, ce n’était que le calme avant la tempête, avant que les vrais adeptes de ce bar n’arrivent. Cela faisait longtemps qu’elle n’espérait plus une soirée sans alcooliques, bouteilles cassées, pelotages discrets, drogues et tentatives de viols ou d’agressions. En deux ans de carrière, la jeune femme n’en avait pas connu une seule et savait pertinemment que tant que le soleil ne s’était pas couché, elle était hors de danger ; il ne se passerait rien sans l’enivrement de la lune.

Voilà dix heures du soir passé, les hommes étaient d’ores et déjà bourrés. Arriva le moment où Angélique passa sur scène, un petit podium suivi d’une estrade ronde à un mètre du sol pour être bien visible et accessible. Elle s’accrocha à la barre et attendit le début de la musique. Les hommes ivres s’agglutinèrent devant la scène. Parmi le brouhaha et l’agitation, on pouvait entendre des «  Dépêchez-vous, Camélia va danser !!! » ou « vas-y ma puce, t’es bonne ! ». La danseuse était dans sa bulle. D’après son patron, elle était la meilleure streap-teaseuse de toutes les femmes de ce pub. Ca y est, la musique commençait. Camélia (Angélique) se mit à bouger. Sa danse était tout ce qu’il y avait de plus sensuel, ses mouvements fluides et son regard enivrant. La température montait et les hommes étaient tous sous le charme. Elle tournait, glissait, bougeait les hanches, levait les bras et grimpait à la barre. Lorsqu’elle frôlait le public, quelques hommes en profitaient pour glisser un billet dans ses bas ; c’était son pourboire. Une fois la danse finie, elle fît un signe de main à son fan-club et se retira. Lorsqu’elle dansait, Angélique jouait de son charme, se faisant croire à la fois accessible et intouchable.

Il était trois heures. La boite devait fermer à une heure, comme la loi l’indiquait mais cette entreprise de la débauche était tout ce qu’il y a d’illégale. Il reste encore quelques ivrognes qui finissaient leur verre et que les videurs allaient jeter dehors. C’était la fin de soirée, les danseuses comptaient leur recette pour la nuit et recevaient leurs payes. Quand le patron lui tendit ses quelques billets, il chuchota à l’oreille d’Angélique « Très bien cette danse… Je rêve encore du jour où tu accepteras de bai… sortir avec moi, Camélia… ». Angélique lui arracha l’argent des mains et s’en alla sans un mot.

Elle arriva chez elle aux alentours de trois heures et demi puis, après avoir changé de peau, elle s’empressa d’aller se coucher, épuisée de ce petit jeu de caméléon.

Elle finit par s’endormir. Trois ou quatre heures plus tard, on sonna à sa porte. Elle eut du mal à sortir de son lit, enfila sa chemise de nuit, ses pantoufles et, alors que l’on sonnait encore et encore, descendit les escaliers en criant qu’elle arrivait. Qui cela pouvait-il bien être ?

En ouvrant la porte, elle découvrit l’un de ses « ex » ; une aventure d’un soir avec qui ça ne s’était pas bien passé. Il poussa Angélique et entra chez elle. L’homme dégageait une nauséabonde odeur d’alcool ; bien sûr, il était ivre mort… Angélique ne savait plus comment réagir, elle le suivit jusque dans la cuisine en reprenant tant bien que mal ses esprits. En commençant à s’énerver et à crier, la jeune femme demanda à l’alcoolique de quitter sa maison sur le champ : il n’avait rien à y faire et elle refusait qu’il remette les pieds chez elle ou qu’il cherche à la revoir. L’homme devint menaçant et rétorqua qu’il l’aimait et qu’elle lui avait brisé le cœur, puis il fouilla dans le frigidaire. Il n’y avait pas de bière puisque Angélique mettait une barrière entre sa vie de lune et sa vie du soleil. Il s’énerva.

Les nerfs d’Angélique lâchèrent : elle se mit dans un coin, s’effondra en s’asseyant au sol comme pour fuir ce monde qui n’était pas le sien et prit sa tête entre ses mains ; elle était blottit. En sanglotant, elle répétait sans cesse au plus profond d’elle-même « Aidez-moi ! Je vous en prie, aidez-moi ! ».

Sur ces mots, elle rouvrit les yeux et releva la tête pour découvrir devant elle non pas une loque mais son sauveur, François. Il posa sa main sur l’épaule d’Angélique et à ce contact, elle ressentit une douce chaleur protectrice. Elle était surprise de le trouver là, à ses côtés et sécha ses larmes.

« Où… où est-il passé ?

     -   Je l’ai chassé, dit-il en souriant.

-         Je ne comprends pas. Que fais-tu ici ?

-         Il est huit heures du matin et j’allais au lycée quand je suis passé devant chez toi. J’ai vu la porte ouverte…et il gueulait.

-         … merci. ».

Angélique le serra contre elle.

François allait être en « retard ». Il n’allait plus à l’école depuis son suicide mais il devait assurer sa couverture. En réalité, il passerait sa journée à surveiller sa protégée et à se promener sur les nuages. En partant, il lui dit qu’il repasserait en fin d’après-midi.

De son côté, Angélique retourna se coucher, soulagée d’un lourd fardeau.

8 février 2007

Tournesoleil - Eva

Il était 19h. Angélique monta les escaliers et se dirigea vers la salle de bain. Après une longue douche, elle se prépara pour sa soirée de travail. Elle avait choisi une robe courte noire qu’elle portait avec des bottes à talons aiguilles. Son regard était souligné par un trait de crayon, ses lèvres rosées brillaient et son corps scintillait de mille feux grâce aux paillettes dont elle l’avait recouvert. Une touche de parfum dans le cou et elle partit, laissant derrière elle une odeur de vanille.

A peine arrivée dans le bar, les hommes l’observaient avec insistance. Elle ne leur portait pas d’attention mais sentait leur regard se poser sur elle. La pièce était vaste. Sur le côté un bar puis, dans le fond de la salle, une piste de danse avec des tables et des chaises devant. Il y régnait une ambiance flouée par la fumée des cigarettes et autres substances plus ou moins illicites associée aux lumières accrochées au plafond ainsi qu’à différents néons de couleurs. Les hommes buvaient tous, faisant des allers-retours entre leur table et le bar, certains sniffaient de la cocaïne, d’autres encore n’étaient là que pour les jeunes filles et leurs danses érotiques. Sur un fond musical, un brouhaha avait prit place. Les hommes parlaient, riaient tout en gardant un œil sur les danseuses. Ces dernières étaient là pour le décor, leur rôle étant de séduire les spectateurs tel un jeu dont les règles n’existaient pas réellement. Les clients étaient malsains, elles le savaient et en jouaient. Les danseuses - qui étaient parfois beaucoup plus que des danseuses de façon à arrondir les fins de mois – étaient belles et séduisantes mais avaient chacune leur tempérament. Certaines étaient provocantes et perverses de nature, d’autres jouaient simplement leur rôle. Entre dépressives, anorexiques, droguées et allumeuses habillées en lapin sexy, il y avait du choix. Elles étaient devenues dépressives pour diverses raisons personnelles, étaient anorexiques à cause de leur dépression ou parce qu’elles ne se sentaient pas bien dans leur « ancien corps », se droguaient pour s’évader. Il arrivait que certaines boivent pour se sentir plus libres et moins conscientes de leur travail. Beaucoup se maquillaient trop pour cacher leurs cernes. Toutes étaient là pour l’argent et non pas par plaisirs.

20 janvier 2007

Tournesoleil - Thomas

Après quelques années loin de son frère Angélique ressentit un manque de plus en plus important et décida de faire des recherches pour retrouver son frère, une partie d’elle-même. Elle se renseigna auprès des mairies, des souvenirs de sa grand-mère, du centre foyer des orphelins où Mathieu et elle avaient été accueillit. Elle suivit cette démarche durant quelques jours, mois, années… Ca devenait long et le manque s’accroissait, elle savait qu’elle se rapprochait de sa moitié, elle le savait. Cette attente pris fin dans un cimetière, devant une tombe au nom de Mathieu *, mort d’une maladie le 13 avril 2005. Angélique tomba à genou et pleura toutes les larmes de son corps. Elle s’en voulait : si elle avait commencé les recherche plus tôt, elle serait arriver à temps et l’aurait vu pétillant de vie. En effet, elle commença les recherches le 14 avril de la même année, le lendemain de la mort de son frère, alors que ce manque qu’elle ressentait s’accentuait.

A côté d’Angélique se tenait un homme mystérieux, dissimulé dans un long manteau noir. Il lui dit : Votre frère, avant qu’il ne tombe gravement malade et qu’il soit dans l’incapacité de bouger avait, lui aussi, entamé des recherches pour vous retrouver. Il avait même engagé, comme vous, un de mes collègues…

Angélique s’écroula et le remercia de son aide, en sanglotant. Elle sortit son porte feuille et paya le détective qui disparue dans la brume. Angélique, seule, passa la nuit allongée sur la tombe de son frère, une nuit pendant laquelle elle lui raconta tout ce qu’il s’était passé depuis leur séparation…

Après cette grave découverte, elle sombra dans une dépression. C’était un cercle vicieux qui l’a rendait de plus en plus mélancolique, avec ce manque impossible à combler. Le seul moyen trouvé pour oublier cette souffrance était de devenir streap-teeseuse. C’était les seuls moments où elle se dédoublait et ne pensait plus à ce trou, énorme, dans son âme.

20 janvier 2007

Tournesoleil - Eva

Angélique n’a pas toujours vécu seule. Déjà, avant sa naissance, un être était à ses côtés : il s’appelle Mathieu. Né le même jour qu’elle, des mêmes parents, il a partagé sa vie jusqu'à l’âge de cinq ans. C’est une journée d’hivers que leur vie a basculé.

Angélique et son frère était à l’école. Il était 16h30, c’était « l’heure des mamans ». Leurs camarades de classe s’en allaient petit à petit tandis qu'eux attendaient, regardant à travers la vitre la pluie tomber. On entendit la maîtresse dire au directeur que les jumeaux étaient toujours là, que leurs parents n’arrivaient pas. On cru d’abord à un retard mais les minutes passaient, l’attente se faisait longue et les enfants s’inquiétaient. Quelques temps plus tard, une voiture rouge s’arrêta devant le portail de l’école. Une femme, trop âgée pour être parent d’élève, sorti de celle-ci et se dirigea vers la classe. « Bonjour, je suis la Mamie d’Angélique et Mathieu. Leurs parents sont dans l’impossibilité de venir les chercher. ». La maîtresse la remercia et appela les jumeaux qui arrivèrent en courrant, heureux de la voir. Les jours suivants se déroulèrent de façon étrange : les enfants vivaient chez leur grand-mère, c’était elle qui les emmenait et venait les chercher à l’école, elle s’occupait d’eux. Les parents d’Angélique et Mathieu avaient eu un accident de voiture, ils étaient hospitalisés et c’était les seules informations qu’elle avait obtenu. Elle ne dit rien, et lorsqu’elle apprit la mort du couple non plus. Cependant, elle le vivait très mal et sa santé ne lui permettait pas de s’occuper de ses petits enfants pour de longue durée. Par la suite, elle plaça Angélique et Mathieu dans un foyer où on leur trouverait des parents adoptifs. Au bout de quelques jours, ceux-ci découvraient une nouvelle famille, une nouvelle maison, une nouvelle école. Ils avaient tout pour s’épanouir, hormis le fait qu’ils aient été séparé.

On ne leur expliqua que plus tard leur histoire, du moins pour Angélique. Elle n’a pas eu de contacts avec son frère depuis leur séparation, elle n’a jamais réussit à le retrouver. Malgré le bonheur apporté par sa famille, elle a grandit dans un manque, un manque impossible à combler, impossible a oublier. Mathieu et elle avaient vécu une osmose, ils avaient partagé un monde, une bulle et même un moyen de communication incompris des autres, une langue qu’eux seuls pouvaient parler puisqu’elle était le fruit de leur union, d’une relation qu’elle n’aurait pu avoir avec  personne d’autre puisqu’elle était unique.

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